05 - La Vallière et le Vallon des Faulx

La Vallière prend sa source au hameau de la Grande Fontaine. Elle sillonne dans son début de parcours , le centre du village de Ceyzériat, terminant celui-ci en franchissant une barrière rocheuse de 30 mètres de haut par une cascade que surplombe le pont de la roche dernier vestige de l’enceinte de la ville close.

En 1924 pour augmenter le débit de la cascade, des travaux sont effectués à partir de la source de Challes sans résultat.

En 1925 est mise à jour et captée la source dans la vigne « des Hospices » à la Grande Fontaine.

Elle reçoit les eaux de la source de Chantemerle, du bief de Tréconnas, du bief de Veau, de la source de Trente Chiens, du bief des Mauvais Terrats et se jette dans la Reyssouze.

Le vallon des faulx fait partie des « zones humides » de Ceyzériat.

On définit ainsi une zone humide : « Leur existence se signale par la présence d’une végétation dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année et l’existence de terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ». Il en existe à Ceyzériat (vallon des Faulx, mare des chasseurs, cours d'eau....) qui ont fait l’objet d’une attention particulière pour préserver au mieux la flore et la faune (grenouilles, crapauds, salamandres, libellules..).

En prolongement de la cascade, le vallon des Faulx abrite des sources, qui intriguèrent des savants de renom comme Samuel Guichenon ou Jérôme Lalande. Celle des eaux ferrugineuses dites « Fontaine rouge » qui sourdaient au pied des berges bien connues déjà en 1670 ont fait l’objet d’une étude par le Docteur Dunoyer en 1738 qui en préconisait l’usage. Vers 1760 le Docteur Monnier la fait analyser et son usage tonique, apéritif et purgatif reconnu par ses utilisateurs amènent Jérôme Lalande et Jean Bernard à poursuivre des recherches qui seront suspendues en 1802 et abandonnées par la suite pour tomber dans l’oubli. Seule la source de la Chanaz reste repérable au-dessus du lavoir.

En 1999 y sont plantées diverses espèces florales et arbustives.

2001 : Le site est sécurisé par une barrière de bois et double lice à l’escalier.

2005 : On remplace la passerelle en bois victime des intempéries et de l’usure du temps située au pied de la cascade par une passerelle métallique.

2017 : Le site est proposé pour une labellisation « Espace naturel sensible » d’enjeu local, compte tenu de sa spécificité environnementale, de la biodiversité des espèces florales et de sa fréquentation.

• La grotte des Compagnons de Jéhu

Attiré par l’histoire des 4 brigands , « Compagnons de Jéhu » : Laurent Guyon, Etienne Hyver, François Amiet et Antoine Leprêtre arrêtés et guillotinés le 19 vendémiaire an IX à Bourg ,Alexandre Dumas, décida de se saisir de cette histoire vraie pour faire de ces brigands des gens de bonne noblesse désintéressés dans son roman du même nom publié en 1857, élément d’une trilogie romanesque. Leur cachette, notre grotte, il l’a imaginée poursuivie par un couloir souterrain d’environ 10 kms leur permettant de communiquer avec Brou. Si venant visiter la contrée, connaissant bien son emplacement, Alexandre Dumas a confié le reste à son imagination, voici ce qu’il répondait à ses amis qui lui ont reproché de prendre des libertés avec la vérité historique : « Qu’importe si l’on viole l’histoire, pourvu qu’on lui fasse de beaux enfants ».

Aujourd’hui on vient voir l'entrée de la grotte pour observer les chauve-souris, ses nouveaux locataires, et se pénétrer des légendes attribuées à ce lieu.

• Les fontaines et le lavoir du Vallon des Faulx

Le 8 août 1833 le maire expose au Conseil qu’il existe dans la propriété provenant de M. Duclos et appartenant à me Veuve Génard deux fontaines, dont l’une couverte de pierres se nomme la fontaine de la Chanas, et l’autre dénommée fontaine des Faulx située au milieu et en bas de la propriété. De tout temps les habitants y sont allés puiser l’eau et laver leur linge. Or depuis l’établissement d’autres fontaines à Ceyzériat, la propriétaire en refuse l’accès, prétendant qu’il ne s’agissait que d’une tolérance.

Un accord est trouvé : Madame Génard cède à perpétuité à la commune la partie sud-ouest de sa propriété de la Roche et la source des Faulx à charge d’amener les eaux dans un lavoir et de l’entretenir par la commune.

En 1892 ignorant l’accord la nouvelle propriétaire Mademoiselle Décrand fait creuser près de la source des Faulx un lavoir qui s’écoule dans le lavoir communal. Un nouvel accord amiable est trouvé.

Après le rétablissement en 1926 de la toiture du lavoir des Faulx, ce dernier est démonté en 1952.

Aujourd’hui le lavoir des Faulx est un élément décoratif du Vallon dont l’utilisation première n’est plus en cours.